Ce que le confinement m’a appris

Ca y est, la phase de déconfinement est amorcée. La parenthèse que nous avons vécue pendant quelques semaines est en train de laisser place à un nouveau chapitre. Cette période n’a laissé personne indifférent. Qu’importe la manière dont on l’a vécue, elle nous a poussés à regarder notre vie d’une autre façon. Ces enseignements vont-ils représenter le début d’une nouvelle manière de vivre ? Vont-ils au contraire lentement disparaître lorsque le quotidien aura repris le dessus ? Nous sommes actuellement dans un flou artistique que je trouve très intéressant. Si intéressant que j’ai ressenti le besoin d’écrire à propos des réflexions que le confinement a suscitées en moi. Je suis certaine que vous serez nombreuses et nombreux à vous reconnaître dans mes mots. J’espère que cet article résonnera en vous. 

 

 

Jeudi 12 mars 2020, 15h14 : “Ok, j’avais sérieusement sous-estimé la situation. De nombreux experts conseillent un confinement strict en France dès maintenant si nous voulons tenter d’endiguer la pandémie.” 

Vendredi 13 mars 2020, 11h56 : “Allo, maman ? J’ai l’impression que nous allons vers un confinement, qui va durer quelques semaines. Tu penses que je pourrais rentrer à la maison ce week-end et rester avec vous les semaines à venir ? Je pense que la vie y sera plus douce qu’à Paris.”

Dimanche 15 mars 2020, 10h23 : “C’est bon, j’ai voté. Je suis dans le train.”

Cela fait exactement 75 jours que j’ai posé mon baluchon chez mes parents, en Belgique. 75 jours que je mène une vie bien différente de celle que j’ai construite à Paris ces 10 dernières années. 75 jours de nouveaux rituels, de nouvelles idées. Voici 10 enseignements que j’ai tirés de ce retour chez mes parents à l’âge de 30 ans.

 

1/ J’ai une chance incroyable

Je me suis toujours considérée comme une personne reconnaissante. J’ai grandi dans une famille aimante et sécurisante, je n’ai jamais été dans le besoin, ma famille est en bonne santé… Bref, je suis privilégiée, et je le sais. Bien que je ressente cette gratitude depuis longtemps, la crise du Covid-19 a exacerbé ce sentiment. Je réalise la chance que j’ai de pouvoir établir cette petite liste d’enseignements, bien installée dans mon jardin. J’ai conscience que nous n’avons pas tous vécu cette période de la même façon. Certains ont cumulé des heures de travail inhumaines, d’autres ont perdu leur emploi, leur joie de vivre, ou encore des personnes chères. Il est donc important pour moi de démarrer cet article avec ce constat : je mesure ma chance.

 

2/ J’ai besoin de liberté

J’ai toujours été une enfant obéissante et une adulte sage. J’ai longtemps eu l’impression d’être une personne qui rentre parfaitement dans le moule de la voie qui lui était tracée : études supérieures > Master > Métro/Boulot/Dodo. 

Pourtant, ces dernières années, j’ai appris à mieux me connaître et j’ai découvert que j’avais en fait un esprit un peu rebelle, bien enfoui sous ma carapace de “femme parfaite”. Il m’arrive de me sentir emprisonnée lorsque je suis derrière mon bureau. Je sens une étincelle frémir au fond de moi, qui me donne envie de parler, de bouger, de marcher. J’ai un profond besoin de liberté. C’est un paradoxe, mais cette période de confinement m’en a apporté une bonne dose.

Durant ces quelques semaines, nous avons perdu notre liberté de mouvement, mais nous avons gagné énormément de liberté de temps. 

La vie en entreprise uniformise nos habitudes : nous nous levons tous plus ou moins à la même heure, nous déjeunons sur une plage horaire définie, nous sommes tous censés être productifs entre 9h et 19h. Et si ce rythme ne nous convenait pas ? Le confinement m’a permis de bousculer ces habitudes. J’ai commencé à me lever un petit peu plus tard. J’ai remplacé la frénésie des transports par une séance de sport. J’ai mangé aux horaires dictés par mes sensations. J’ai parfois pris des pauses de deux heures et travaillé ensuite jusqu’à 21h. J’ai entrecoupé mes heures de travail avec des activités comme la cuisine ou la lecture. J’ai remarqué que j’étais souvent plus efficace en fin de journée. 

Cette précieuse liberté m’a permis d’apprendre à mieux me connaître et à respecter mes besoins. Le résultat ? Je suis devenue bien plus productive, à la fois dans mes projets professionnels et personnels. 

 

3/ J’ai la motivation de me tenir à une routine fitness hardcore

En me mettant dans la rédaction de ce paragraphe, j’ai commencé un racontage de vie sévère, qui risquait de prendre le pas sur le reste de l’article. Je posterai donc bientôt un article complètement dédié à ma relation au sport de 0 à 30 ans (je vous promets, ça vaut le détour). 

Pour faire simple : je suis devenue sportive il y a 5 ans, grâce à la course à pied. J’ai commencé à courir une à deux fois par semaine, et à entrecouper ces sorties par des séances de fitness à la maison, de manière plus ou moins assidue en fonction des périodes. 

Depuis janvier, je me tiens à 10-20 mins de fitness tous les matins. J’ai bien sûr maintenu ces habitudes durant le confinement. La différence ? J’ai pu m’essayer à des vidéos un petit peu plus corsées. En effet, chez mes parents, j’ai plus d’espace et surtout… La possibilité de sauter dans tous les sens sans craindre de défoncer le parquet de mon immeuble (sans parler des tympans de mes voisins). J’ai suivi des vidéos de la chaîne YouTube FitSugar, et j’ai également profité des nombreux “lives” sportifs proposés sur Instagram pour varier les plaisirs. Il y a un peu plus d’un mois, je suis tombée sur le compte de Sissy Mua, qui proposait une séance de sport en live tous les jours. En suivant Sissy, j’ai monté en gamme niveau entraînements. C’est plus long et plus difficile que mes routines précédentes. Je me bouge désormais 45 minutes par jour. 45 minutes par jour ?! Si vous m’aviez dit cela il y a quelques mois, je vous aurais ri au nez. Et pourtant ! Je me suis prise au jeu. Mon corps n’a jamais été aussi sculpté, je me sens plus en forme, et surtout plus fière que jamais. 

Je ne m’étendrai pas davantage sur le sujet avant mon article dédié à ce sujet mais je ne peux que vous conseiller d’adopter une routine sportive sérieuse. Elle aura un impact positif sur votre santé, votre force et votre mental. Malgré ce que nous pensons, nous en sommes tous capables !

 

4/ Je suis encore capable de me déconnecter

À Paris, lorsque je regarde une série ou un film, c’est le plus souvent seule, et sur un écran d’ordinateur. Ces conditions m’ont donné la fâcheuse tendance de faire d’autres choses en même temps : pendre mon linge, ranger ma chambre ou tout simplement scroller sur Instagram. Le résultat ? Comme, je l’imagine, beaucoup d’entre vous, je me sentais incapable de me concentrer sur une chose à la fois, même lorsqu’il s’agissait de loisirs ! 

Depuis mon débarquement en Belgique, j’ai adopté le rituel de regarder un film ou des épisodes de série tous les soirs avec ma famille. Bien installée dans le canapé, je n’ai aucune envie de toucher à mon GSM (= téléphone, pour ceux qui ne parle pas le Belge) et je profite donc de moments de déconnexion totale. Et qu’est-ce que ça fait du bien ! 

(Psst, j’ai entre autres déconnecté devant la série The Morning Show… Rendez-vous sur mon article précédent pour en savoir plus)

 

5/ Les réseaux sociaux sont à la fois une malédiction et une bénédiction

Ok, je viens de parler de ma capacité à me déconnecter… Mais cela ne veut pas dire pour autant que j’ai réduit ma consommation des réseaux en cette période. Au contraire, je suis toujours aussi accro. Cette “addiction” a bien sûr les côtés négatifs que l’on connaît tous, et j’ai tendance à m’auto-flageller quand je pense au temps passé (perdu ?) derrière mon smartphone. 

Pourtant, la période de confinement m’a confortée dans l’idée que faire un tour sur Instagram pouvait également être bénéfique. J’ai été bluffée par le nombre de personnes et entreprises qui ont su réinventer leur activité grâce aux réseaux sociaux. Bravo à toutes celles et ceux qui ont organisé des cours sportifs, culinaires ou créatifs en ligne. Chapeau à toutes les initiatives d’entraide qui ont été mises en place pour faire face à la crise. 

Au début du confinement, cela m’a aussi rassurée de voir de quelle manière mes ami.e.s (ainsi que quelques influenceurs, qui je l’avoue, ne sont pas vraiment mes amis 🙄), s’adaptaient à cette période. Des images légères qui s’équilibraient avec celles, plus maussades, du journal télévisé. 

Le temps que je perds sur mon téléphone est toujours un sujet qui me turlupine, mais les réseaux sociaux peuvent aussi être rassurants. Tout est une question d’équilibre !

 

6/ Cuisiner me rend heureuse 

Quand j’étais petite, selon les mots de mes parents, j’aimais “michpopoter” (= faire des mélanges douteux). Cela m’amusait de mélanger des pâtes à modeler de couleurs différentes, de combiner terre et eau… J’étais fascinée par la cuisine : comment la combinaison entre farine, oeufs, beurre et sucre peut-elle créer un gâteau ? C’est là que réside la magie de la “michpopote” !

Avant de quitter le nid familial, j’avais commencé à m’intéresser de plus en plus à la cuisine. J’aimais passer derrière les fourneaux lorsque nous recevions des invités, j’adorais préparer des gâteaux pour mes amis et faire des cookies pour Noël… La cuisine avait pour moi un petit côté événementiel.

Cet élan a été coupé il y a 10 ans. Cela ne vous étonnera pas : la vie que je mène à Paris ne laisse pas beaucoup de place à la tambouille. J’ai peu de place, peu d’ustensiles et pas de four digne de ce nom. Pas vraiment la possibilité de faire de grandes courses non plus (helloooo le 5ème étage sans ascenseur). Et pour être honnête, je n’ai ni l’envie ni le courage de cuisiner lorsque je sors du métro. Cependant, ces 10 dernières années m’ont familiarisée avec le monde de la restauration. Je mange dehors presque tous les jours, et j’ai découvert des cuisines de tous types, de toutes origines.

Ces expériences culinaires ont éveillé mon palais, et je suis devenue plus exigeante quant à la qualité des ingrédients que je consomme. J’ai également développé un grand intérêt pour la nutrition et pour les nouvelles manières de faire la cuisine. Je suis entre autres intriguée par les recettes “vegan”, sans gluten ou sans sucre, qui me permettent d’aller à la rencontre d’ingrédients et d’associations qui me sont inconnues.

J’ai vu le confinement comme l’occasion idéale d’expérimenter en cuisine, armée de mes expériences parisiennes et de ma passion ancestrale pour la “michpopote”. Dès mon arrivée chez mes parents, j’ai commencé à élaborer des menus avec mes parents. L’objectif était de se faire plaisir, tout en intégrant de nombreux “super-ingrédients” à notre alimentation. Après tout, nous avons plus que jamais besoin d’un système immunitaire en béton, n’est-ce pas ? 

Je pensais que je me lasserais de ce passe-temps après les premières semaines, mais il me procure toujours autant de plaisir. Cuisiner de bons plats et les déguster avec mes parents (de qui je tiens mon émerveillement pour la bonne chair) font partie des petites choses de la vie qui me rendent heureuse. C’est sans aucun doute l’un des aspects de cette période que je veux le plus garder avec moi. 

 

7/ J’ai envie de supporter les commerces locaux

C’est tellement facile de commander ses livres sur Amazon, d’aller faire le plein de nouvelles tenues chez H&M ou encore de remplir sa cuisine de produits Nestlé. Des accusations nombreuses et variées pèsent sur les trois marques que je viens de citer, et je ne vais pas m’étendre sur le sujet, étant donné que je n’ai pas les connaissances suffisantes pour le faire. Je vais me focaliser sur un seul point : ces marques vont se remettre de la crise. La situation sera cependant bien plus compliquée pour les commerces de proximité. 

Je sais que les grandes marques ne sont bien sûr pas épargnées : ce sont des entreprises qui génèrent des emplois dont certains sur la sellette. Mais leurs structures vont tenir le coup, et sûrement même avaler quelques concurrents qui se trouvent un peu plus bas dans la chaîne alimentaire. Ce phénomène de centralisation ne date pas d’hier, c’est certain, mais il va sans aucun doute être exacerbé dans les mois à venir.

J’ai donc plus que jamais envie de soutenir les commerces locaux et les petites marques tenues par des personnes qui mettent tout leur coeur à l’ouvrage. Je ne suis pas parfaite, et vous me prendrez peut-être un jour en flagrant délit de rupture de promesse, mais je compte faire de mon mieux. 

J’ai commencé à appliquer cette résolution ce weekend ! Ne pensant pas rester aussi longtemps loin de ma garde-robe, je n’ai pris que quelques vêtements avec moi… des vêtements d’hiver. J’avais donc besoin d’acheter 2-3 pièces printanières pour venir compléter le legging que je porte à la maison depuis plus de 2 mois (promis, il est passé dire bonjour à la machine à laver). Premier réflexe de mon cerveau ? Petit tour chez H&M et Zara ! Et bien non petit cerveau, tu vas changer tout de suite tes mécanismes et aller faire un tour dans les petites boutiques du centre de Braine-l’Alleud. Et voilà. 

 

8/ J’ai besoin d’un foyer

À Paris, je vis en colocation dans un appartement de 37m2. Il présente pas mal d’avantages : il se trouve à deux pas (littéralement) d’une station de métro, il est lumineux, son parquet ancien lui donne du cachet et il est situé dans l’un de mes quartiers favoris. Son principal défaut ?  On y manque d’espace. Les pièces communes de cet appartement sont petites. Il est très difficile d’y inviter des ami.e.s, par exemple. Si l’on y organise un dîner avec plus de deux personnes, l’expérience se transforme rapidement en défi Fort Boyard.Attention, Nicole doit aller aux toilettes ! Tous en retrait ! Tous en retrait !”

J’ai déjà parlé de la cuisine, dans laquelle il est difficile d’élaborer des plats sympathiques. Quant à la salle de bain ? Disons que badigeonner son corps de crème hydratante est une activité dangereuse, qui pourrait bien vous occasionner quelques bleus (ok, j’exagère un peu, mais seulement un peu !).

Ce désavantage ne me pèse pas au quotidien, car je passe très peu de temps chez moi. J’occupe mes soirées avec des sorties au resto ou des activités créatives et je passe mes week-ends à tester des brunchs et à me balader au bord du Canal Saint-Martin.

Cependant, lorsque la menace du confinement est apparue, l’idée de passer quelques semaines coincée dans cet appartement m’a donné des sueurs froides. Si je restais chez moi, ce manque d’espace, qui me paraissait jusque là anodin, prendrait des proportions démesurées (c’est le cas de le dire).

Depuis le mois de mars, mon mode de vie a complètement changé, et l’essentiel de mes activités se déroule au sein des 4 murs de la maison de mes parents (et de son jardin, oui, je suis chanceuse comme ça). C’est dans ces conditions que l’on réalise à quel point il est important de se sentir bien chez soi. Et au-delà de s’y sentir bien, d’avoir la possibilité d’y réaliser les activités qui nous tiennent le plus à coeur. Les miennes ? Cuisiner, jouer avec mon chien, recevoir des amis (je vous rassure, c’est juste une projection), suivre des entraînements sportifs, m’asseoir au soleil, aller me coucher avec un bon livre, me lover dans un canapé douillet, me prélasser dans un bain… Je vous laisse deviner lesquels, mais la plupart de ces passe-temps sont difficiles à réaliser dans mon appartement. Et cela va être difficile d’y retourner après avoir vécu cette expérience. Le confinement m’a susurré à l’oreille “Tu as besoin de davantage d’espace !” 

Mais pas que… 

J’aime beaucoup l’expression anglaise “A house is not a home”, dans laquelle le mot “home” s’apparente au concept de foyer. Ce sont les habitants d’une maison qui lui donnent une âme. J’aime cuisiner… lorsque j’ai des épicuriens avec qui partager mes petits exploits culinaires. J’aime m’installer dans un canapé douillet et lancer une série… accompagnée de proches avec qui spéculer sur le scénario. Si j’apprécie autant cette parenthèse, c’est parce que je suis dans un cadre qui me convient, mais aussi parce que je suis entourée de personnes proches avec qui partager ce cadre. 

Le confinement m’a donc rappelé l’importance de la famille (de sang et de coeur), et j’espère avoir un jour l’opportunité de me créer un véritable foyer, qui ressemblera à celui que mes parents ont fondé.

9/ Paris, c’est fini ?

Même si les premiers mois ont été un peu durs (pas facile de se faire sa place dans un nouvel environnement pour la toute première fois !), je suis tombée sous le charme de la capitale française petit à petit, au fur et à mesure que mes amitiés se sont développées. Pendant 10 ans, j’ai profité du dynamisme de la ville, de ses restos, bars, théâtres, salles de cinéma. N’ayant pas le permis, le métro parisien m’a offert une liberté que je n’avais pas connue en Belgique. Avec des stations à tous les coins de rue, il est tellement aisé de déambuler dans la ville sans dépendre de personne… ou presque (#LaGrèveTMTC). 

Je pense que le passage par une grande métropole forme la jeunesse. On y apprend à se débrouiller, à se faire sa place. Et surtout, on y apprend la tolérance. À Paris, j’ai découvert la liberté, mais aussi la diversité. Mon passage à la Cité Universitaire Internationale m’a donné l’occasion de côtoyer des joyeux lurons du monde entier, de découvrir d’autres cultures, d’autres manières de penser. Mes différentes expériences professionnelles, scolaires et extrascolaires m’ont apporté des ami.e.s aux personnalités et aux histoires variées. Après avoir évolué dans cet environnement, il est impossible de garder un esprit étriqué.

Armée de ce beau bagage, j’ai désormais envie de changement. L’idée de quitter Paris m’avait déjà traversé l’esprit à de nombreuses reprises, mais j’avais toujours eu l’impression que la ville me manquerait trop si je l’abandonnais. Après 75 jours en Belgique, je peux affirmer que je vis très bien sans elle (cfr… tout le reste de cet article).

Je suis loin d’être la seule dans ce cas. Les Parisiens ont des envies d’ailleurs. Ils et elles rêvent de plus d’espace, plus de nature, d’un peu plus de douceur. Le bémol ? La plupart des emplois du secteur tertiaire se trouvent dans la capitale. 

Lorsque je travaillais chez Disney, j’ai un jour eu une discussion marquante avec une graphiste. Elle venait d’Aix-en-Provence et n’était pas heureuse dans la ville lumière. “J’aimerais tellement retourner habiter là-bas”, m’a-t-elle dit. À l’époque, fraîchement débarquée dans la capitale, j’avais du mal à comprendre son état d’esprit. “Mais, alors, pourquoi n’y retournes-tu pas au plus vite?” Lui ai-je demandé naïvement. “Ce n’est pas si simple… Je n’y trouverais pas de travail.”, m’a-t-elle répondu. J’ai souvent repensé à cette conversation au fil des années, lorsque des envies de changement ont commencé à émerger dans mon esprit. Un grand nombre de Parisiens a l’impression d’être coincé dans la ville. Pourtant… Le confinement a révélé que certains métiers peuvent très bien s’exercer à distance.

Cette période a complètement modifié mon état d’esprit. Avec du recul, j’ai réalisé combien cette concentration était absurde, et un peu triste. Pourquoi tous nous entasser dans une ville surpeuplée ? Pourquoi continuer à vivre dans de petits appartements trop petits et hors de prix ? Pourquoi gaspiller notre précieuse énergie dans les transports ? Pourquoi toujours repousser nos envies d’ailleurs, nos rêves, à plus tard ? 

Et si la solution, c’était le télétravail ?

 

10/ J’ai fait du tri dans mes projets

Depuis le mois de janvier, je suis dans l’hyperactivité la plus totale… mais aussi dans le flou le plus complet. J’ai mis en route de nombreux projets, tout en ayant des doutes à propos de ma motivation à les concrétiser. J’ai écouté 409 podcasts, agrandi ma collection de livres de développement personnel, testé la routine du “Miracle Morning” et consulté une énergéticienne. Je me suis inscrite à des formations. Je suis aussi sortie tous les soirs, dans l’espoir d’échapper à mon esprit bouillonnant. J’ai également passé des heures à chercher la retraite de yoga parfaite, qui me permettrait d’échapper au quotidien (je voulais partir début avril… LOL).

Et puis vint le confinement. Terminé de courir. Cette période m’a fait ralentir la cadence, et surtout relâcher la pression. Les idées de projets ont tout de même continué à fleurir dans mon esprit (on ne l’arrête pas, ce coquin), mais de manière beaucoup plus détachée et sereine. Le résultat ? Quelques semaines plus tard, j’ai l’impression d’avoir enfin fait le tri. Je sais maintenant quel dessein je souhaite poursuivre …. (roulement de tambours) : l’écriture. Ce projet n’est pas entièrement défini, mais il a le mérite d’exister car je le mets en pratique de manière quotidienne. Comme le dit très bien Valentin Decker dans son livre “Expédition Créative”, il est plus important de s’incarner dans un verbe plutôt que dans un nom. Je ne sais pas encore ce que je suis, mais j’écris.

À bientôt pour de nouvelles aventures !

11 commentaires sur “Ce que le confinement m’a appris

  1. Et en plus… tu écrits très bien ❤️! Bravo Chloé, tu chemines dans ta vie de façon exemplaire! Gros bisous, Chantal

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  2. c’est un bel article et je te souhaite de rester apaisée comme tu nous le fais ressentir. Je suis très heureuse pour toi que ce temps de « pause » t’a été bénéfique et te souhaite de faire les meilleures choix pour toi, dans le futur plus ou moins proche et de ne pas rentrer dans la spirale infernale que Paris nous apporte parfois. Des bisous prends soin de toi.

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  3. Je me reconnais pas mal au travers de ton article. Ce confinement nous aura « forcé » malgré nous à nous attarder sur des questions qui nous tourmentent depuis un moment et qu’on a tendance à mettre de côté faute de temps. Continue sur cette voie, elle me semble toute tracée pour toi, tu as trouvé ton chemin. Gros bisous de Robert

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  4. Moi aussi j’ai bien michpopoter pendant le confinement ! Mais l’habitude m’a depuis quittée car il est bien plus abordable de manger dehors dans le pays où je suis … Néanmoins pour travailler depuis ma maison, je suis complètement d’accord sur le fait qu’il faut se sentir bien chez soi, je nuancerais en disant que si le télétravail est une excellente solution pour vivre ailleurs qu’à Paris, on a besoin d’interactions physiques avec ses collègues de temps en temps. En tout cas je continue de lire ton blog avec plaisir en attendant le TED talk 😉
    Bisous chocolatés,
    Fanny

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    1. C’est fou que ce soit plus abordable de manger dehors 😲 Et ça doit être trop bon en plus…
      Oui tu as raison pour les interactions, mais je suis persuadée qu’on peut compenser avec plein d’interactions d’autres personnes, dont des groupes formés dans le cadre de loisirs 🤗 Merci pour tes commentaires ma Fanny 🥰 (et wow, le Ted Talk, mon rêve)

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